Sans Titre, 2002
Maria-Carmen Perlingeiro
Maria-Carmen Perlingeiro est une artiste d'origine brésilienne établie à Genève depuis 22 ans. Après avoir suivi l’Ecole des Beaux-Arts de l’Université Fédérale de Rio de Janeiro, elle se diplôme à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Genève.
Elle retourne au Brésil en 1976 puis quitte Rio au début des années quatre-vingt pour s’installer à New York où elle s’inscrit au Art Student’s League de New York pour apprendre à sculpter et à tailler la pierre.
« J’ai travaillé pendant dix ans avec du marbre. J’ai connu l’albâtre à New York et j’ai trouvé que c’était une pierre très belle. Mais je ne voulais pas que la pierre soit l’attraction du travail – raconte-t-elle. Techniquement, j’ai été autodidacte, c’est pour ça que je n’ai pas fait d’exposition pendant longtemps. J’utilisais le même marbre que Sérgio Camargo. Un marbre blanc, sans veines, qui vient de Massa, à côté de Carrara, en Italie. Je suis allée en Toscane et j’ai découvert une ville étrusque qui faisait des urnes funéraires en albâtre – Volterra. C’est ainsi que mon travail est redevenu “figuratif”. »
C’est cette trajectoire dans la sculpture qui est présentée dans la monographie Maria-Carmen Perlingeiro, éditée aux Editions Infolio, avec des textes de Ronaldo Brito, critique d’art et professeur en Histoire sociale de la culture de l’Université catholique de Rio de Janeiro et de Michael Jakob, professeur de literature comparée et de la théorie et l’histoire du paysage à Genève et à Lausanne. Le graphisme est signé par Danowski Design, Rio de Janeiro.
Ce livre est un voyage entre scultptures vivantes, objets flottants, dessins gravés en or sur la pierre et sculptures en marbre et en albâtre.
« La sculpture de Maria-Carmen entreprend une rééducation esthétique spontanée et sans prétention, une tâche étonnamment simple: refaire notre contact amoureux avec les choses. » (Ronaldo Brito).
« Maria-Carmen explore les mondes minéraux et végétaux, et ouvre des réfléxions, surprenantes à l'image du Coeur ouvert. Le coeur vert-rouge de Maria-Carmen pousse dans son jardin, vit avec les saisons. Il exprime de manière immédiate l'idée de centre ainsi que la centralité des liquides qui donnent vie à un jardin et aux êtres vivants en général. L'intérieur du corps, par excellence, le coeur, se déplace à l'extérieur pour être à son tour intériorisé par la nature environnante. » (Michael Jakob)