Simon Studer Art | Associés
Ruby Anemic
Don't stop using me, 2014
Ruby Anemic
Can you feel the waves, 2015
Ruby Anemic
I need more, 2010
Ruby Anemic
Break glass in case of emergency, 2012
Ruby Anemic
Don't stop using me, 2014
Ruby Anemic
Can you feel the waves, 2015
Ruby Anemic
I need more, 2010
Ruby Anemic
Break glass in case of emergency, 2012

Ruby Anemic

Né à Berlin en 1975, Ruby Anemic porte un regard provocateur, critique et joueur sur le monde qui l’entoure à travers son utilisation de l’image et du langage. Il manipule habilement les expressions courantes, images et matériaux, pour révéler une certaine absurdité de la société, n'hésitant pas parfois à se pencher vers l'exagération de cette absurdité. Son travail interdisciplinaire est marqué par une vivacité d’esprit constante, un regard critique empreint d’ironie et d’humour sur la culture contemporaine. Les œuvres phares de Ruby Anemic naissent de l’utilisation de phrases, d’expressions poussant à la réflexion et prenant forme d'une part, en néon, à l'exemple de No Guts No Glory, et de l’autre, en lettres découpées de manière précise dans des blocs de billets de dollars. Le choix de ces matériaux n’est pas anodin. Les messages en néon, faisant référence au monde publicitaire, promeuvent, pour ainsi dire, les idées exprimées de l’artiste aux spectateurs.  Quant à l’utilisation de billets de dollars, elle vise à rendre le message plus attrayant en jouant sur le pouvoir qu’a l’argent de créer un état de désir. C'est le cas par exemple, pour le collage I Need More où les lettres coupées dans des billets américains affirment aussi le désir de l’artiste pour l’argent.  

Il existe également dans le travail de cet artiste des références à l’histoire de l’art. Il y a par exemple, l’arme encadrée derrière un plexiglas dans Break Glass in Case of Emergency incarnant un esprit à la Marcel Duchamp, ou encore Burn for a Smile, un canevas sur lequel un smiley souriant a été dessiné avec le feu, les trous brûlés dans la texture comme une manière de repenser les canevas taillés de Lucio Fontana. Ruby Anemic est d’ailleurs souvent considéré comme un artiste post-moderne typique, combinant Minimalisme, Pop et Dada. Selon l’artiste, son travail n’a pas besoin d’être expliqué car ses œuvres parlent d’elles-mêmes. C’est souvent littéralement le cas avec des œuvres telles que No Guts No Glory et I Need More. Ruby Anemic s’inspire également de la culture populaire avec par exemple, l’utilisation de paroles de chansons dans certaines de ses œuvres. I am a Dreamer consiste ainsi en des paroles de chansons d’Ozzy Osbourne brûlées sur des pièces de cuir. La série nommée Objects on Paper présente des magazines de mode sur lesquels est placée une voiture jouet ou un livre de manière à couvrir le visage du modèle. Ces œuvres jouent avec les objets, la composition, la beauté et l’humour de la vie de tous les jours. C’est quelque chose que Ruby Anemic, en maître des références culturelles pop, maîtrise à merveille.

Quel que soit le médium utilisé, le travail de Ruby Anemic s’inspire de la vie elle-même, en proie à des changements permanents et unique à chaque individu. Son œuvre se prête non seulement à l’interprétation de l’artiste mais aussi à la multiplicité d’interprétations que chaque personne peut apporter. Son art est une réponse intuitive au monde qui l’entoure.

Ruby Anemic a exposé en Allemagne ainsi qu’à New York et à Los Angeles. Son œuvre est incluse dans un certain nombre de collections privées d’importance telles que la Daimler Chrysler Contemporary Collection (Berlin) ou la Angel Collection of Contemporary Art (Tel-Aviv).